Le libéralisme aux Pays-Bas
(Elida K. Wessel-Tuinstra) Septentrion - 1980, nº 2, pp. 5-16
Le libéralisme européen prend racine dans l'humanisme de la Renaissance qui plaçait l'homme au centre de l'Univers. Après la lutte pour l'indépendance livrée contre l'Espagne au XVIe siècle, les Pays-Bas connurent une grande tolérance. Toutefois les régents accaparaient de plus en plus le pouvoir qui devenait oligarchique. Cela dura jusqu'on 1848, date à laquelle les Pays-Bas furent dotés d'une constitution libérale et devinrent une démocratie parlementaire, sous l'impulsion de J.R. Thorbecke, le fondateur du libéralisme néerlandais. Mais on ne tarda pas à s'apercevoir que la liberté, figure de proue du libéralisme, donnait aux classes dominantes le pouvoir d'écraser les classes inférieures, ce qui eut pour effet de faire éclater le mouvement libéral en divers groupes de conservateurs et de libres-penseurs démocratiques. Après la Seconde Guerre Mondiale, apparut le Partij van de Arbeid (socialiste) auquel les libres-penseurs démocratiques ne tardèrent pas à s'affilier. Les libéraux conservateurs fondèrent le Partij van de Vrijheid. En 1947, un libéral, le professeur Oud quitta le PvdA socialiste et fonda le VVD (Parti Populaire pour la Liberté et la Démocratie) qui absorba aussi l'ancien Partij van de Vrijheid. Mais voici qu'apparut à nouveau au sein du VVD un groupe qui estimait que le parti n'était pas vraiment libéral parce qu'il ne défendait pas la liberté de l'ensemble de la population en 1966 vint une scission: les dissidents créèrent leur propre parti: le parti libéral de gauche, Democraten '66 (D'66), auquel appartient l'auteur de l'article.
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