Dans les brumes : le quartier des marins d’Anvers à travers les yeux d’auteurs francophones
Les transformations du port d’Anvers ont fait disparaître son quartier des marins dans les brumes du temps. Comment les auteurs d’expression française l’ont-ils décrit ou évoqué ?
Les
auteurs français aiment évoquer la Belgique. À peine ce nom
est-il lâché qu’un autre monde s’ouvre, indéfectiblement
associé à un pays resté en grande partie imaginaire. Une telle
vision de la Belgique se résume souvent en un mot: «le Nord». Elle
comprend tout un ensemble d’éléments, dont la plupart n’ont pas
changé depuis le début du XIXe
siècle. Certains sont très visuels et sensoriels: la pluie, le
brouillard, la bière, la brique et, accessoirement, les rues et les
places bordées de maisons aux toits pointus. D’autres sont moins
tangibles mais tout aussi présents: le goût du silence qui
n’interdit pas l’exubérance, l’omniprésence de l’histoire,
le folklore qui n’est pas qu’un mot mais une culture bien
vivante, le rôle du catholicisme ou l’attachement de tout Belge à
sa ville.