Arts
Rembrandt en guise de diversion : Oeke Hoogendijk signe un véritable thriller d’art
Dans My Rembrandt, la réalisatrice néerlandaise de documentaires Oeke Hoogendijk brosse le portrait des propriétaires d’un Rembrandt. Elle orchestre son histoire à la manière d’un policier palpitant relatant la recherche d’une toile inconnue du maître. Mais le plus intéressant est le fait que Hoogendijk s’attarde aussi sur le côté incongru de cette histoire.
Alerte spoiler! Pour ceux qui n’ont pas encore vu «My Rembrandt»: cet article contient des informations sur des rebondissements et des éléments étonnants qui risquent d’influencer le plaisir du spectateur.
Le marchand d’art amstellodamois Jan Six junior est aux anges. «C’est blatantly obvious!» Tellement évident! Le Portrait d’un jeune homme qui, dans le catalogue de la maison Christie’s, est attribué à «l’entourage de Rembrandt» est du maître lui-même. Le doute n’est pas permis selon ce membre de la fameuse famille patricienne amstellodamoise, qui a grandi dans une majestueuse maison de maître au bord de l’Amstel. C’est là qu’il montre sa trouvaille à son père, Jan Six senior. Le père pose son regard sur la photo du tableau dans le catalogue: «Nous ne le voyons que parce que tu l’affirmes.» Il laisse de bonne grâce son fils, historien de l’art, éclairer sa lanterne. Celui-ci effleure la photo d’un détail de la toile alors qu’il explicite la manière dont les ombres sont projetées sur le visage. Et qu’il évoque «l’ombre en S de Van Dijck» qui, «chez Rembrandt, passe toujours sur le globe oculaire».
Poursuivre la lecture de cet article?
Cet article est payant. Achetez l’article, ou souscrivez un abonnement donnant accès à tous les articles repris dans les plats pays.
Postez un commentaire
Se connecter