Arts
Une renaissance: la redécouverte de Frans Hals et de Johannes Vermeer
Frans Hals (1582-1666) et Johannes Vermeer (1632-1675) sont longtemps restés incompris et inconnus. C’est le critique d’art français Théophile Thoré qui les révéla au grand public. Dans ses choix, Thoré ne se laissa pas guider seulement par un goût et des vues artistiques.
L’art «humain» de Frans Hals
En 1806, les troupes napoléoniennes pillèrent la collection de tableaux du prince-électeur Guillaume Ier de Hesse-Cassel. Le musée Napoléon (aujourd’hui musée du Louvre) à Paris s’enrichit ainsi d’un groupe de superbes Rembrandt, dont la fameuse toile Jacob bénissant les fils de Joseph. Le butin comprenait aussi des œuvres remarquables, réalisées par d’autres artistes hollandais, comme Gerard Dou ou Adriaen van Ostade, car le prince-électeur de Hesse-Cassel avait incontestablement un goût sûr. Les pilleurs ne ramenèrent cependant pas l’ensemble de la collection à Paris. Parmi les pièces restées sur place à Cassel figure le Peeckelhaeringh, au sourire aviné, de Frans Hals. Ce portrait était sans doute exécuté de manière trop primesautière pour le goût français de l’époque. Vers la fin du XVIIIe siècle, le Français Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, marchand d’art, écrivit à propos de Hals: «Ses productions se seraient vendues beaucoup plus cher s’il n’avait pas tant produit, ni peint si vite : car, pour qu’un tableau soit payé fort cher, il ne suffit pas qu’on aperçoive l’empreinte du génie, il faut encore qu’il soit fin.»
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