Cent ans après, l’immigration polonaise a laissé des traces dans le Pas-de-Calais
Il y a un siècle, des dizaines de milliers de Polonais rejoignaient les bassins industriels français. Cent ans plus tard, nombre d’entre eux se sont installés définitivement et ont laissé des traces dans le paysage et la culture du Pas-de-Calais.
Dourges n’est pas qu’une plateforme multimodale logistique en bordure de l’A1 à quelques encablures de Lille. C’est aussi une petite bourgade nordiste de 5 000 habitants avec sa mairie, son monument aux morts, son église. Plutôt ses églises : outre la Saint-Piat en plein centre, la commune compte un autre édifice, Saint-Stanislas. En béton, l’extérieur commence à subir d’ailleurs les outrages du temps. « Nous cherchons les financements pour les travaux », indique Edmond Oszczak, qui nous ouvre fièrement les portes pour un petit tour du propriétaire. Saint-Stanislas ne manque pas de richesses : elle possède notamment un fabuleux maître-autel, la « Chapelle de la Nativité », une sculpture en bois art déco de Jan Szczepkowski, inspirée du style zakopanien (une région de la Pologne) qui fut d’ailleurs Grand Prix de l’Exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925.