Le cas Verlooy
(Jan Van de Broeck) Septentrion - 1985, nº 1, pp. 25-32
Dans le cas" Verlooy, on oppose le personnage XVIIIe de politique et de révolutionnaire qu'était Verlooy à sa qualité d'auteur de la "Verhandeling op d'Onacht der moederlyke Tael in de Nederlanden" (Dissertation sur le désintérêt pour la langue maternelle dans les Pays-Bas). On présente d'abord le juriste libéraliste et rationaliste Verlooy, influencé par l'avocat wallon "éclairé" Ph. G. Malfait. Le magnum opus de Verlooy sur le plan juridique, le "Codex Brabanticus" (1781) est une œuvre tout à fait valable parce qu'elle est un document sur ce qu'était "le droit législatif brabançon" de la fin de l'Ancien Régime. Mais Verlooy était aussi un personnage politique et, en cette qualité, il participe à partir de 1787 à l'opposition au régime autrichien en Belgique: en tant que second personnage du Vonckisme, il joue un rôle important dans la Révolution brabançonne de 1789. Après la victoire française de Jemappes (1792), il devient momentanément, en qualité d'adepte des nouvelles idées démocratiques de la révolution française, représentant provisoire du régime français à Bruxelles. Il fait partie d'une des assemblées publiques qui se prononcent pour l'annexion de la ville à la France. Et c'est pourtant ce même Verlooy qui a publié en 1788 la "Verhandeling" par laquelle il prend place dans la phase initiale du Mouvement flamand. Verlooy pensait que le régime français offrirait plus de garanties à la spécificité flamande que ne l'avait fait le régime autrichien."
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