L'Union Linguistique entre la Belgique et les Pays-Bas
(Bernard De Hoog) Septentrion - 1983, nº 1, pp. 48-57
On parle le néerlandais ailleurs que dans les territoires néerlandais. La signature du Traité d'Union Linguistique ou Taalunie" transpose cette réalité linguistique en réalité politique, laquelle s'exprime dans divers organismes de concertation où siègent aussi bien des représentants flamands que néerlandais. Il est remarquable que ce traité entre les Pays-Bas et la Flandre se soit réalisé si vite. La Flandre et les Pays-Bas n'ont pas toujours été séparés. Dès le Moyen Âge se développe une identité culturelle et linguistique qui constituerait par la suite l'essence de la néerlandophonie. Au XVIe siècle, cela conduirait notamment à la rédaction d'un ouvrage de référence sur la stylistique et l'orthographe. La séparation du nord et du sud mettrait brutalement fin à cette évolution commune. Nombre de Néerlandais du sud se réfugièrent au nord. AU XVIIe siècle, on publia la "Statenbijbel" (Bible des États) qui connaîtrait une très large diffusion et accentuerait l'unification du néerlandais. Ce n'est qu'au XIXe siècle que la communauté flamande reprendrait contact avec le nord, ce qui conduirait notamment à l'organisation de congrès communs et à la mise en chantier du "Woordenboek der Nederlandse Taal" (Dictionnaire de la langue néerlandaise). Maintenant encore on poursuit l'intégration culturelle du nord et du sud. Dans cette optique, le Traité d'Union Linguistique est un moyen de conforter la langue et la littérature, mais aussi de mener une politique culturelle extérieure active."
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