Van Ostaijen et Apollinaire
(Paul Hadermann) Septentrion - 1979, nº 1, pp. 39-50
Le poète flamand Van Ostaijen et Guillaume Apollinaire ne se sont jamais rencontrés. Apollinaire n'a même pas pu connaître Van Ostaijen puisqu'il était déjà décédé quand celui-ci publia son premier recueil. Les critiques littéraires affirmaient généralement que Van Ostaijen et sa poésie d'avant-garde subissaient surtout l'influence des dadaïstes allemands groupés autour de la revue Sturm". Mais Van Ostaijen réagit en écrivant lui-même qu'il subissait bien plutôt l'influence d'Apollinaire. Et pourtant l'introduction de sujets et d'images modernes ainsi que le jeu graphique avec les lettres et les mots viennent essentiellement des dadaïstes allemands. Mais Van Ostaijen n'aimait pas le froideur sans humour des Allemands, aussi se mit-il à lire les modernistes français. Van Ostaijen et Apollinaire ont toutefois une caractéristique commune: l'aspect dynamique de leur poésie. Comme en badinant, les vers s'enchaînent sans logique au nom de l'analogie, de la forme, des associations ou des sonorités. C'est chez Apollinaire que Van Ostaijen a découvert pou la première fois la dynamique de ces enchaînements qui sera capitale pour sa poésie plus tardive ("Ville occupée" et "Poèmes posthumes")."
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