Vivre ensemble n’est pas une utopie: la question des «transmigrants»
Le nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas sont un espace de transit où circulent des «transmigrants» dont l’unique but est de rejoindre l’Angleterre. Le pouvoir politique semble vouloir faire primer la force et la souveraineté nationale sur les principes du droit. Toutefois, face à la violence utilisée par les autorités, de plus en plus de citoyens passent de l’indignation à l’action.
L’Union
européenne est devenue, depuis quelques années, une véritable
forteresse. L’unique point d’accord de ce qui aurait pu
constituer une politique migratoire commune reste la sécurisation
des frontières de l’espace Schengen, désormais externalisée au
maximum. La police turque et les garde-côtes libyens sont les
renforts chargés d’empêcher le passage, augmentant encore les
risques de ceux qui tentent de pénétrer en Europe malgré tout, au
péril de leur vie. Si la violence aux frontières de l’Europe
prend une forme spectaculaire, c’est une autre violence et un autre
régime de visibilité qui attendent les exilés une fois parvenus «à
l’intérieur».