Le chagrin littéraire de la Belgique. La «Belgitude» dans la recherche littéraire
Pour l’exploration de la littérature belge (néerlandophone et francophone), ne serait-il pas important de ne plus se cantonner dans des orientations linguistiques strictement limitées, mais de travailler avec des catégories plurilingues ou transculturelles, voire nationales? Voici un plaidoyer pour l’étude d’un point de vue plurilingue de ce qui fait la différence entre les littératures belges et celle des Pays-Bas et de la France.
Énoncé à plusieurs reprises par le passé, le sujet a même fait l’objet d’une entrée dans Wikipedia. Jusqu’à présent il n’y a toujours pas d’histoire de la littérature belge. Certes, à l’exemple des Pays-Bas, le Poëziecentrum (Centre de la poésie, Gand), VONK & Zonen (Anvers) et la Maison de la poésie (Namur ) désignent depuis 2014 un Poète national belge. Tous les deux ans, un écrivain néerlandophone et un francophone occupent respectivement la fonction de poète (Charles Ducal, Laurence Vielle, Els Moors et depuis début 2020 Carl Norac).