Cartable ou sac d’école: comment le dit-on en néerlandais?
Les Néerlandais et les Flamands utilisent souvent des mots différents pour désigner une même réalité. Même à l’intérieur des Pays-Bas et de la Flandre, des variantes linguistiques cohabitent. Alors, comment le dit-on en néerlandais selon que l’on se trouve ici ou là? À l’approche de la rentrée nombreux sont les enfants à demander un nouveau cartable ou sac d’école pour bien commencer l’année scolaire. Comment appelle-t-on cet objet dans l’aire néerlandophone?
Légende des couleurs: vert: schooltas; orange: boekentas; bleu: kabas; rouge: carnassière; violet: mallette© Nicolas Trottier
Septembre! Les écoles rouvrent grand leurs portes, et nos enfants et adolescents enfilent prestement leur sac à dos, en route pour de nouveaux apprentissages. Leur sac à dos? Oui, ces dernières années, celui-ci a de plus en plus tendance à remplacer le classique cartable auquel on reconnaissait auparavant l’écolier: un modèle rectangulaire comportant plusieurs compartiments, en cuir ou non, muni d’un rabat et d’une poignée. Un objet qui, en néerlandais, porte différents noms.
Aux Pays-Bas, il est en général appelé schooltas: logique, pour un «sac d’école».
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En Flandre, on utilise plutôt le mot boekentas: tout aussi logique, puisqu’on y glisse des livres. Attention cependant, une différence se niche entre schooltas et boekentas, à savoir que le second est exclusivement destiné aux écoliers de plus de six ans, les tout-petits n’emportant pas encore de manuels.
Jusqu’à la fin du XXe siècle, dans toute la Flandre, mais surtout à Anvers et dans le Brabant flamand, on entendait également le terme kabas. Ce mot, emprunté au «cabas» français, était toutefois plus généraliste et pouvait tout autant désigner un panier à provisions muni de longues anses.
En Flandre-Occidentale, on pouvait aussi entendre l’étonnant carnassière, emprunté au jargon du chasseur français et désignant un sac destiné à accueillir le petit gibier et éventuellement le casse-croûte. Curieusement, en français, ce terme de «carnassière» n’était guère employé dans cette acception, contrairement à «gibecière», qui pouvait bel et bien désigner jadis la sacoche de l’écolier, portée sur le dos ou en bandoulière.
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Enfin, dans le Limbourg belge, on employait volontiers le mot français mallette, qui désigne en France un attaché-case, mais est encore aujourd’hui, en Belgique francophone, le mot le plus couramment utilisé pour désigner le cartable de l’écolier.
En Flandre, carnassière comme mallette tendent néanmoins à appartenir au passé.





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