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Courtrai mérite ses éperons

Par Derek Blyth, traduit par Faculté de traduction de l’université de Mons
23 février 2024 15 min. temps de lecture Tour de Flandre

Une nouvelle facette de Courtrai est en train d’émerger, et elle a peu à voir avec la bataille des Éperons d’or ou avec les fleurs de lin qui poussent le long de la Lys. Longtemps surnommée «la Dallas de Flandre», cette ville située en Flandre-Occidentale peut se vanter de son importante scène musicale et compte bien remporter le titre de capitale européenne de la culture en 2030. «Pourquoi pas», répond le journaliste britannique Derek Blyth, qui est parti à la découverte de la transformation de la ville. «Courtrai a beaucoup changé depuis 1302». Mais avec une toute nouvelle expérience immersive qui vous fait revivre la bataille, la ville ne renie pas pour autant son passé.

Je m’attendais à découvrir quelque chose de spectaculaire en arrivant à Courtrai. La ville est connue pour avoir participé à une bataille extra-muros le 11 juillet 1302. Tous les patriotes flamands connaissent sur le bout des doigts l’histoire de la ville, des tisserands venus de Gand et de Bruges, des chevaliers français arrogants et de l’éperon doré suspendu dans l’église. Un jour, j’ai rencontré un homme à Bruges, il m’a conté toute l’histoire comme si elle était encore fraîche dans sa mémoire, comme s’il l’avait vécue lui-même dans sa jeunesse.

Bien que la bataille des Éperons d’or ait eu lieu il y a plus de 700 ans, au début de la période surnommée «le XIVe siècle calamiteux» par Barbara Tuchman, elle demeure importante dans l’histoire nationale de la Flandre, à l’instar des batailles de Gettysburg aux États-Unis ou d’Azincourt en France citées dans les livres d’histoire anglais. Cette bataille a offert une identité aux Flamands, une fête nationale. C’est important, je le conçois, c’est pourquoi j’ai voulu voir ce qu’ils avaient fait du champ de bataille.

Pour cela, j’ai demandé à Google Maps de m’emmener à la porte de Groeninge, un arc de triomphe néo-gothique érigé pour célébrer le 600ᵉ anniversaire de la bataille.

L’arc était prometteur, avec à son sommet trois drapeaux de la Flandre qui caressaient le vent. Un chemin parcourait un parc pour arriver jusqu’à un rond-point. Au milieu du parc se tenait une statue de style romantique dorée représentant la Vierge de Flandres, symbole d’une liberté durement acquise. D’une main levée, elle brandit une lance, de l’autre, elle retient un lion rugissant. Le monument se dresse sur le lieu de la bataille, là où 9 000 soldats français ont combattu un nombre égal d’homologues flamands. À la fin du combat, approximativement 3 000 Français avaient perdu la vie, contre quelques centaines du côté des Flamands.

Il n’y avait ni foule ni bus touristique. Même pas un panneau d’information.

J’avais espéré quelque chose de bien plus impressionnant, comme les sites historiques sur la guerre civile aux États-Unis, ou Waterloo en Belgique. Après tout, c’était là où l’identité flamande avait été créée. C’était là où ils avaient vaincu les chevaliers français arborant les fameux éperons dorés.

L’événement date, je l’admets. Plus de 700 années se sont écoulées, et il ne reste presque rien de cette époque. Je m’en étais déjà fait la remarque il y a quelques années, lorsque j’avais visité le Kortrijk 1302 Museum (Musée Courtrai 1302, qui a fermé ses portes en 2021). Là, il n’y avait que des reproductions, que ce soient les armures à cottes de mailles, les piques ou encore les manuscrits enluminés.

J’ai commencé à croire que la bataille des Éperons d’or ne représentait plus rien désormais. Peut-être que Courtrai, qui se voulait moderne, désirait être connue pour quelque chose d’autre. Alors, j’y suis retourné pour voir ce que je pourrais y découvrir.

Visiter Courtrai n’est pas commun. Les touristes vont à Bruges, évidemment, c’est un incontournable. Ils vont également à Anvers, car c’est à la mode, ou à Gand, parce que c’est cool, ou à Bruxelles, parce que c’est Bruxelles. Courtrai ne fait pas partie de la liste des 100 lieux à visiter avant de mourir.

Vous découvrirez bientôt pourquoi. C’est loin d’être la plus belle ville de Belgique, le quartier de la gare est un véritable bazar, il n’y a rien à voir si ce n’est une frituur, ou baraque à frites, ornée d’une enseigne lumineuse rouge qui brille dans la nuit comme un détail sorti tout droit d’une peinture d’Edward Hopper.

La ville ne jouit ni d’un musée important, ni d’un restaurant de renommée, ni d’un festival annuel pour attirer les foules. Alors, peut-être qu’on peut faire l’impasse sur Courtrai, penserez-vous.

C’est ce que j’aurais dit après ma visite au début des années 1990. J’avais été envoyé à Courtrai afin d’écrire un article sur la ville pour un magazine. Un journaliste flamand m’avait prévenu : «Tu n’aimeras pas. On l’appelle la Dallas de Flandres.» Il avait eu raison, je n’avais pas aimé Courtrai. On aurait dit qu’il y manquait l’atmosphère chaleureuse qu’on retrouve dans d’autres villes de Flandres.

Toutefois, j’ai trouvé un béguinage joliment rénové derrière une vieille église. Un petit portail menait à un dédale de rues pavées entourées de vieilles maisons blanchies à la chaux qui étaient jadis occupées par des femmes célibataires, on retrouve de tels ensembles clos dans énormément de villes flamandes et néerlandaises.

Cachées derrière de hauts murs qui offraient une protection, ces communautés ressemblaient à des villes à l’intérieur des villes, réservées aux femmes célibataires qui appartenaient à cet ordre religieux moins exigeant.

La dernière béguine s’est éteinte à Courtrai en 2013. Les maisons modestes du béguinage ont été restaurées pour offrir des logements abordables. Seule une des maisons a été conservée pour faire office de petit musée. Toutefois, on trouve également des béguinages à Gand et à Bruges, ça ne sert donc à rien d’aller à Courtrai si c’est tout ce que la ville a à offrir. C’est la conclusion que j’avais tirée lors de ma dernière visite.

Courtrai a beaucoup évolué ces dix dernières années, le centre-ville a inauguré en 2010 un centre commercial, le K in Kortrijk, dont la construction a coûté 200 millions d’euros. Les premières années, ça a été un carton, le complexe amenait de l’animation dans les rues. Aujourd’hui, les achats en ligne ont pris le dessus et la galerie peine à garder le rythme, plusieurs boutiques sont désormais vides, et rien ne semble indiquer une quelconque reprise.

Les rues qui entourent le K sont jalonnées de petits magasins, de parkings et de bâtiments modernes, un mélange assez déroutant. Parfois, on tombe sur des bâtiments plus anciens, comme les petits foyers de charité blanchis à la chaux de Baggaertshof. En passant par une ruelle, on tombe sur ce bâtiment abritant 13 foyers ayant été construits «pour femmes célibataires irréprochables» en 1638.

Des herbes médiévales aux vertus médicinales et un mûrier ont été plantés dans son beau jardin envahi par la végétation. Le bâtiment pourrait être situé à Bruges, s’il n’était pas entouré du mélange de styles architecturaux typique de Courtrai, avec ses églises en pierres anciennes, ses bâtiments en blocs de béton et au milieu, d’étranges espaces vides. J’ai lentement réalisé qu’il y avait quelque chose d’anormal à Courtrai, je n’y retrouvais pas l’harmonie des autres villes flamandes. J’ai vite compris pourquoi.

Courtrai en 1944

La guerre.

Oubliez 1302. La vraie bataille s’est déroulée en 1944, et la destruction de la ville à la fin de la Seconde Guerre mondiale est illustrée sur plusieurs panneaux d’informations éparpillés dans la vieille ville. Courtrai a été la cible d’une campagne de bombardement des Alliés qui avaient pour objectif de détruire les raccordements ferroviaires, mais sur leurs passages, ces bombes ont également détruit des centaines de maisons, un cinéma, un hôtel, le bureau de poste principal et la halle aux draps médiévale. Une grande partie de la collection d’art de la ville a été perdue, dont une célèbre peinture datant du XIXe siècle qui représentait la bataille des Éperons d’or. Plus de 500 personnes ont perdu la vie au cours de cette campagne acharnée qui a laissé une grande partie de la ville en ruine.

En signe de commémoration des raids aériens, 75 ans après les attaques, la ville a fait poser aux endroits frappés par les bombes des panneaux sur lesquelles figurent une description dans les trois langues du pays et une photo d’archive.

La ville a été finalement libérée le 4 septembre, lorsque des soldats britanniques sont arrivés sur la Grand-Place en jeep. Sous l’impulsion du conseil communal, les maisons n’ont pas été reconstruites, contrairement à celles d’Ypres et de Louvain, à la suite de la Première Guerre mondiale. À la place, les ruines ont été abattues et des immeubles d’appartements et de bureaux des années 1960 ont été construits et d’autres terrains vagues sont devenus des parkings.

C’est un miracle que quoi que ce soit ait survécu, étant donné le passé catastrophique de la ville. Si vous cherchez «bataille de Courtrai» sur internet, vous tomberez sur la page Wikipédia. Arrivé là, vous découvrirez que votre recherche peut correspondre à une bataille en 1302; une autre en 1580, qui a eu lieu pendant la guerre de Quatre-Vingts Ans; une bataille de 1739, entre l’armée révolutionnaire française et l’armée austro-britannique; une bataille l’année suivante qui impliquait encore une fois les Français; une bataille en 1814 entre Napoléon et l’armée saxonne; une autre (on y est presque) en 1815, pendant la campagne finale de Napoléon; ou encore, une bataille en 1918 à la fin de la Première Guerre mondiale.

Personne n’aurait été surpris qu’il ne reste rien. L’un des plus beaux bâtiments à avoir survécu se trouve dans le quartier sérieusement endommagé de la gare. Magnifiquement restauré en 2017, l’ancien casino néoclassique est aujourd’hui une librairie spectaculaire au hall d’entrée grandiose, aux parquets cirés et aux escaliers de marbre.

Les propriétaires de Theoria ont ajouté des détails littéraires tels que des figurines grandeur nature de la bande dessinée Tintin et des photos des auteurs ayant visité les lieux. On y trouve des fauteuils et des petites tables un peu partout pour s’asseoir devant un expresso ou une bière locale.

Vous pouvez voir d’autres anciens bâtiments qui ont survécu aux bombardements comme l’incroyable hotel Damier sur la place centrale, dont la façade datant de 1769 est toujours intacte. Vous pouvez aussi manger au restaurant De Trog où le déjeuner est servi dans une élégante maison de ville du XIXe siècle qui a appartenu à une famille de brasseurs de Courtrai.

Parfois, vous pouvez aussi tomber sur un des rares bâtiments datant du Moyen Âge comme l’ancienne chapelle de l’hôpital sur l’île Buda, à laquelle on accède par un corridor poussiéreux au dallage abîmé, ou l’église Notre-Dame, dans laquelle les éperons d’or usés (aujourd’hui remplacés par des répliques) de tous les chevaliers français tombés au combat étaient suspendus au plafond.

L’Église possède aussi une magnifique chapelle aux 102 niches gothiques décorées de portraits des comtes de Flandre et d’une sculpture terrifiante représentant la mort, qui devrait être accompagnée d’un avertissement.

1302 comme si vous y étiez

C’est dans ce lieu que prend place Kortrijk 1302 (Courtrai 1302), une expérience immersive qui a pris le relai du musée du même nom. Celui-ci a fermé ses portes fin 2021 et la collection a été transférée de l’abbaye de Groeninghe
à l’église Notre-Dame où elle a reçu une nouvelle présentation.

Ici, pas d’objets poussiéreux présentés derrière des vitrines; c’est une expérience son et lumière qui vous attend. Les animations vous expliquent comment le comté de Flandre s’est épanoui et quels événements ont conduit à la bataille des Éperons d’or. Une table interactive vous permet d’entrer dans les détails et de voir, par exemple, à quoi ressemblait un goedendag.

Même le véritable coffre d’Oxford, sur lequel se trouve l’une des plus anciennes représentations de la bataille, a pris ses quartiers dans l’église Notre-Dame. La pièce originale (aussi appelée coffre de Courtrai) a été découverte en 1905 dans une grange appartenant au New College d’Oxford et daterait du XIVe siècle. Comme Oxford n’avait aucunement l’intention de rendre le coffre à Courtrai, la ville avait fait fabriquer une réplique. À défaut de rendre le coffre à la ville, le New College d’Oxford a consenti à un prêt d’un an.

L’exposition qui a ouvert ses portes pour le 720ᵉ anniversaire de la bataille, le 11 juillet 2022, a déjà reçu plus de 60 000 visiteurs. Début 2024, les concepteurs de cet espace multimédia, CREATE.eu et leurs partenaires, se sont par ailleurs vu remettre l’argent dans la catégorie «Espace» des prix Henry Van de Velde. Le jury a récompensé l’intégration respectueuse d’une telle expérience high-tech dans une église.

La Golden River

J’ai mis du temps à rejoindre la Lys. Je ne l’avais pas trouvée intéressante quand je l’avais visitée dans les années 1990, exception faite des deux anciennes tours rondes sur des quais opposés connues comme les tours du Broel. Cependant, la rive historique a drastiquement changé ces dernières années. Alors qu’elle n’était rien de plus qu’un grand parking, aujourd’hui des quais paysagés et des plages urbaines y sont implantés, et les riverains vont s’y asseoir sous un parasol avec une bière les jours ensoleillés.

La ville a amélioré son visuel en construisant une série de sept nouveaux ponts sur la rivière. Le plus remarquable est le pont du Collège (Collegebrug) en acier brillant, conçu par l’architecte Laurent Ney en collaboration avec SumProjects,
pour permettre aux cyclistes et aux piétons de traverser la rivière en suivant les courbes sensuelles de la structure. L’artiste Ann Deman, originaire de Courtrai, a placé un nu de bronze massif du nom de Mother Earth II
à moitié enterré sur la rive à proximité.

Un sentier le long de la rive conduit au musée relocalisé Texture. Aujourd’hui situé dans un ancien grand entrepôt, le musée est dédié à l’industrie locale du lin. Vous pourriez penser que c’est un sujet ennuyeux. Bien au contraire! Le musée ravive l’histoire du lin à travers un mélange créatif d’écrans interactifs, d’interviews filmées, de photographies historiques, de microscopes, de scans et de tissus que vous pouvez toucher.

On comprend rapidement que Courtrai doit sa richesse au lin. Cette plante exceptionnelle pousse dans le climat tempéré et humide le long de la Lys, et fleurit seulement un jour par an. Le musée explique comment le lin, cultivé depuis le Moyen Âge, fournit la matière première pour le tissu ainsi que pour les cordes, tentes, sacs postaux et matériaux de construction. De plus, l’huile de lin a été utilisée par Van Eyck pour développer la peinture à l’huile.

Bruno Van Gils, du tailleur pour hommes Café Costume, dit «Je suis un grand fan de lin» dans une des interviews filmées disponibles sur les écrans interactifs. Il explique qu’un costume en lin est une création unique d’une «nonchalance maîtrisée».

Une vidéo encore plus surprenante montre le propriétaire d’un entrepôt de lin près de Courtrai, un dollar à la main. Il explique : «Le billet est à 75 % en coton et à 25 % en lin de Kuurne. La texture est différente des billets en euros, qui ne contiennent pas de lin.»

Les cultivateurs de lin étaient à l’origine des fermiers locaux qui cultivaient les récoltes dans leurs champs. Ils sont devenus incroyablement riches grâce à cette denrée appelée lin de Courtrai, qui produisait des tissus en lin de la plus haute qualité. La Lys a fini par se faire connaître sous le nom de «Golden River».

«La Flandre n’a rien à craindre», a déclaré Charles V, «aussi longtemps que le lin poussera dans ses champs et qu’il y aura des doigts pour le filer et des mains pour le tisser. Les Flamands seront toujours riches du moment qu’ils ne coupent pas les pouces de leurs fileurs».

La richesse liée au lin a façonné l’identité de Courtrai pendant des siècles. Elle a poussé une communauté de marchands anglais à s’installer en ville pour acheter du lin destiné aux usines britanniques. En 1939, un luxueux immeuble à appartements art déco, connu sous le nom de White Residence, a été construit par les marchands de lin A. et C. De Witte. Dans les années 1950, un lot de 5400 kg de lin était suffisant pour acheter un lopin de terre en Flandre-Occidentale et construire une maison familiale.

La richesse découlant du lin a façonné l’identité de Courtrai pendant des siècles

Alors que je me promenais dans l’ancien entrepôt, je me suis rendu compte que c’était le lieu idéal pour comprendre l’identité flamande. Les champs de lin ont bien plus façonné cette région d’Europe que la guerre menée en 1302. Ces récoltes miraculeuses ont conduit aux portraits de Van Eyck, aux costumes en lin, à la mode nonchalante et à ces dollars américains un quart flamand.

Cependant, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. L’immense entrepôt de lin qui appartenait un jour à la Linen Thread Company est maintenant occupé par Texture. Le commerce du lin a déménagé et Courtrai a dû se réinventer d’une manière ou d’une autre. Je rentrais au quartier de la gare, cette idée en tête.

Courtrai 2030

J’avais déjà remarqué que quelque chose d’intéressant se tramait dans le quartier ravagé par la guerre avoisinant le parc ferroviaire. Un nouveau Courtrai est en train de naître ici, qui n’a rien à voir avec les éperons d’or suspendu aux poutres d’une église ou les cultures de lin sur la rive de la Lys.

Au cours des dernières années, la ville s’est réinventée en pôle musical. Le Muziekcentrum des années 1960 a récemment été transformé en nouveau centre branché appelé Track, qui comprend six salles de concert, des salles de répétition, des classes, un studio d’enregistrement, une station de radio et un café animé. Il se trouve à côté du complexe Wilde Westen, rénové en salle pour concerts de pop et de rock en 2009.

De nombreux groupes se sont formés à Courtrai: Goose, Balthazar et SX. Je ne pense pas qu’on puisse parler du «son de Courtrai», mais SX pourrait l’avoir façonné dans ses débuts, alors que la voix mystérieuse et hors du commun de Stefanie Callebaut dominait dans des chansons comme «Black Video».

Au-delà des salles de concert, on peut découvrir le nouveau climat de détente de Courtrai dans beaucoup de cafés et restaurants. En fin de journée, les étudiants et les riverains vont dans des bars sur de petites places ou le long de la rive. Vous pourriez aussi jeter un œil à l’intérieur de deDingen, au 12 Budastraat, qui est décoré d’un mélange désinvolte de chaises hétéroclites, de lampes d’époque et de vinyles. Récemment, une microbrasserie financée par des dons a été ajoutée dans l’arrière-boutique où ils ont embouteillé leur première bière Ruimtegist début 2020.

Aujourd’hui membre du réseau des villes créatives de l’UNESCO, Courtrai exhibe son esprit innovateur par une promenade traversant six quartiers dynamiques. J’avais déjà découvert certains des coins créatifs de la ville, mais la promenade m’a guidé dans le nouveau quartier Kortrijk Weide où des hangars de chemin de fer abandonnés ont été rénovés pour créer un nouveau pôle urbain. Le projet inclut un parc urbain, une piscine tropicale, une salle des fêtes, un centre pour la jeunesse, un site d’industrie numérique et un campus.

La ville a espoir de gagner le titre de la capitale européenne de la culture en 2030. Ce n’est pas impossible, Courtrai revient de loin depuis 1302.

Site web Visit Kortrijk

Cet article a été traduit de l’anglais vers le français par les étudiants de la Faculté de Traduction et d’Interprétation de UMons lors des ateliers de traduction annuels.
Derek Blyth

Derek Blyth

journaliste

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