Miroir de la culture en Flandre et aux Pays-Bas

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Quelle affreuse couleur
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Quelle affreuse couleur

Tous les deux mois, Hans Vanacker pose un regard personnel sur Septentrion et tire des archives du magazine des textes qui entrent en résonance avec l’actualité. Peu de temps après le 27 avril, il nous fait part de son dédain pour la couleur orange. Que se passe-t-il le 27 avril? C'est le Koningsdag, ou la fête du Roi, jour férié lors duquel les Néerlandais·es revêtent leurs plus beaux atours de couleur orange. Or l'orange ne plaît pas particulièrement au secrétaire de rédaction de Septentrion. Mais comme le veut le dicton, les goûts et les couleurs…

J’ai un aveu à vous faire. Ce n’est pas facile du tout et les Néerlandais·es contribuant à ce site ainsi qu’à Septentrion m’en voudront sans doute énormément. Soit, je me lance quand même.

Je ne peux pas me le cacher, en tant que Belge néerlandophone, je n'attends pas avec impatience le 27 avril, jour où les Pays-Bas célèbrent la fête du Roi. Non pas que j'aie quelque chose à reprocher au roi Willem-Alexander ou à sa partenaire argentine parlant si bien le néerlandais. Sauf peut-être que le roi des Pays-Bas jubile de façon juvénile chaque fois que son pays remporte une nouvelle médaille d'or quelque part. Mais bon, vous ne direz que je ne suis qu’un râleur faisant tout un plat de rien.

Non, mon horreur a tout à voir avec la couleur qui envahit les places et les rues néerlandaises le 27 avril: cet horrible orange. C'est une couleur qui ne met que les Néerlandais·es dans une transe folle, et cela non pas une, mais plusieurs fois par an. En effet, même lors des grands tournois sportifs, c'est toujours elle qui remporte la palme. J'ai récemment entendu un commentateur néerlandais s'exclamer avec enthousiasme: «Oh, ce bel orange!». Pour ma part, j'estime qu'il aurait dû être emmené d'urgence aux urgences. Car, en dehors des Pays-Bas, tout le monde le sait, l'orange est la couleur la plus laide du monde.

Et pourtant, derrière cette couleur se cache toute une histoire et un passé fascinant, que vous pouvez découvrir dans un article de l'historien louvaniste Marnix Beyen. Cet article a également une valeur thérapeutique. Après l'avoir lu, vous jugerez avec un peu plus d'indulgence tous ces obnubilés de l'orange.

J'ai moi-même besoin de le relire de toute urgence.

Orange, couleur de l'unité et de la division

Qu’en 1544 l’aristocrate allemand Guillaume de Nassau ait pu, à l’âge de onze ans à peine, ajouter à ses possessions héréditaires allemandes et néerlandaises la principauté d’Orange, dans le midi de la France, était pur effet d’un hasard dynastique, aux conséquences toutefois considérables. Lorsque la haute noblesse des Plats Pays commença à s’insurger contre le souverain espagnol Philippe II, le prince Guillaume portait bel et bien le titre le plus important. Quoique familier de la cour habsbourgeoise, où il avait reçu une grande partie de son éducation, et malgré ses réticences à l’égard de toute forme de fanatisme religieux, il devint ainsi le chef «naturel» de la révolte néerlandaise. Lors de sa quête d’un ciment mobilisateur pour ses troupes hétérogènes, le hasard dynastique lui fut à nouveau favorable: le nom de sa principauté était en effet également celui d’une couleur (héraldiquement rare et de ce fait fort identifiable). Les armées à la tête desquelles il envahit les Plats Pays en 1568 se rangeaient dès lors aussi derrière le «drapeau du prince» orange-blanc-bleu. La République issue bon gré mal gré de la rébellion se présentait également au monde extérieur sous la bannière «orange-blanc-bleu».

Poursuivez votre lecture de l’article de Marnix Beyen ICI.

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