Deux cycles poétiques de Cees Nooteboom, traducteur des éléments
Auteur d’une œuvre majeure, incandescente, qui aborde tous les genres – poésie, romans, nouvelles, essais, récits de voyage– Rituels, Mokusei!, Hôtel nomade, Le Jour des morts, Perdu le paradis, Pluie rouge, Tumbas. Tombes de poètes et de penseurs (avec des photographies de son épouse Simone Sassen), Zurbarán, Lettres à Poséidon, Venise. Le lion, la ville et l’eau, … –, l’écrivain néerlandais Cees Nooteboom (°1933) délivre un saisissant recueil poétique composé de deux cycles. Intitulé L’Œil du moine, le premier présente une suite de 33 poèmes d’une facture visionnaire et hypnotique, qui dialoguent avec les morts, la mémoire des origines de la Terre, la grande aventure du temps et l’espace maritime. Le second, Adieu, sous-titré Poème au temps du virus, dont la rédaction commencée sur l’île de Minorque s’est poursuivie lors du confinement planétaire de 2020, évoque en trois parties de chacune onze poèmes le cheminement vers l’absence, la déprise, la perspective de la mort.