Marieke Lucas Rijneveld gagne l’«International Booker Prize»
Marieke Lucas Rijneveld (° 1991) a envahi la scène littéraire néerlandophone en 2015 avec des poèmes en forme de nuages: métaphore sur métaphore jusqu’à en remplir la page. Avec la version anglaise de son roman Qui sème le vent (The Discomfort of Evening) elle a remporté le prestigieux International Booker Prize. La traduction française a paru aux éditions Buchet / Chastel.
Dans Qui sème le vent, la famille Mulder est frappée par la mort d’un enfant. Depuis lors, les lèvres de la mère ont quelque chose d’étrange: «elle [les] gardait serrées, pareilles à deux limaces qui copulent», les commissures affaissées ou «pointées en avant – un coquelicot qui refuse d’éclore». Le langage visuel de Rijneveld apparaît ici distinctement, tout comme sa thématique, où un mutisme crispé tient sous son joug la famille calviniste: «Les morts, on n’en parle pas, on se les remémore.»