«Les oiseaux savent que nous nous cherchons»: un poème de Jan-Willem Anker
En 2005, la poésie de langue néerlandaise pouvait se vanter d’avoir une voix originale de plus. Jan-Willem Anker (°1978) venait de faire ses débuts littéraires. Entre-temps, Anker s’est aussi tourné vers la prose. Le poème publié ici a été extrait du recueil Wij zijn de laatste geliefden in de wereld, paru aux éditions De Bezige Bij d’Amsterdam en 2009.
Les oiseaux savent que nous nous cherchons
quand telles des barbelures ils traversent la ville
découpant de leurs ailes de nickel le ciel
qui pâlit, inhabité, embue les fenêtres de gris.
Quand je pense à toi, je passe léger comme une plume
et trébuche au pied d’un arc-en-ciel
les nuages fondent presque en larmes de joie
devant le bleu stratosphérique qui colore tes yeux.
Tu es un rêve caché parmi d’autres
la promesse que mon cœur fait encore un explosif
tu te caches derrière moi quand je regarde devant
m’échappes quand je suis pressé contre toi.